On estime aujourd’hui que près de 90% des oiseaux marins ont du plastique dans l’estomac. Quand il ne tue pas par ingestion, le plastique met leur vie en danger et impacte leurs habitats ainsi que le taux reproducteur.
Dans le cadre de la lutte contre la pollution marine, le projet LIFE SeaBiL « Saving SeaBirds from marine Litter » a vocation à évaluer et réduire l’impact de la pollution plastique sur les oiseaux marins sur 5 sites pilotes dans 3 pays :
Afin de pallier le manque de données à disposition, le projet LIFE SeaBiL mettra en place un réseau de suivi transnational pour la collecte des oiseaux marins échoués et leur stockage en centres de soins. A terme, la création d’une banque de tissus permettra l’analyse des oiseaux collectés et, par là-même, l’identification d’une espèce indicatrice du bon état écologique des oiseaux marins et de nos littoraux en général. Un outil de suivi des oiseaux marins échoués et des déchets sera en outre mis à disposition du grand public et alimentera les données à l’échelle nationale et transnationale.
Par ailleurs, ce projet tendra à résoudre le paradoxe des collectes de déchets et des nettoyages de plage. En effet, bien que primordiales pour préserver nos océans, ces dernières ont des impacts directs sur les nichées (piétinements) et populations d’oiseaux (dérangement). Pour y remédier, une formation et des outils seront proposés aux animateurs et organisateurs de collecte afin d’améliorer la prise en compte des oiseaux nichant sur le littoral lors de ces opérations.
Plus globalement, le projet LIFE SeaBiL se concentrera sur la prévention et la gestion des déchets dans les zones Natura 2000. La mise en place de suivis protocolés des déchets marins et la mise en œuvre de diagnostics territoriaux dans les trois pays visés permettront l’identification à la source des déchets plastiques et, à terme, une lutte plus efficace contre ce fléau.
Enfin, à travers ce projet, les partenaires du projet mèneront des actions de sensibilisation à la problématique des déchets et des oiseaux marins dans les zones Natura 2000, tant à travers l’implication des écoles que par la mise en place d’outils pour l’information du grand public.